Boxe – Christian Mbilli : « Je saisis toutes les opportunités pour atteindre mes objectifs »
- Lyes Baloul
- 14 janv.
- 3 min de lecture

Christian Mbilli lorgne sur le titre mondial. Photo : Vincent Ethier / Eye of the Tiger.
C’est depuis Dubaï, désormais lieu de sa nouvelle résidence, que Christian Mbilli a pris tout son temps, ce mardi 14 janvier, pour répondre aux questions du Gâtinais Sports. Le boxeur professionnel de 29 ans (28 victoires dont 23 avant la limite, 0 défaite) explique son choix d’opter pour ce pays de la péninsule arabique. L’enfant adoptif de Montargis garde, en revanche, un pied au Canada, où il gère sa carrière de boxeur de haut niveau depuis 2017.
Midi heure française. 15 heures à Dubaï. Le thermomètre affiche -5 °C à Montargis. " 24 degrés, ici. Il fait beau, c'est agréable ", lance Christian Mbilli depuis les Émirats arabes unis. L'ancien boxeur de l'USM Montargis a en effet décidé d'apporter une touche nouvelle à sa vie. " J'ai choisi Dubaï pour plusieurs raisons...", dit celui qui officie pour les deux prometteurs, le Québécois Camille Estephan, et l'Américain Bob Arum. Mbilli aborde spontanément dans cette interview plusieurs sujets en lien avec sa carrière professionnelle et personnelle. Extrait.
Pourquoi avez-vous choisi de vous installer à Dubaï ?
J'ai des projets d'investissement dans le domaine de l'immobilier. Je prépare mon après-carrière. Sportivement, le froid commence à peser sur moi, au Canada. Les conditions climatiques, notamment en périodes hivernales, sont optimales à Dubaï. Le climat me convient davantage, ici. En revanche, je n'ai pas quitté le Canada. J'y suis profondément attaché. L'idéal sera de passer six mois à Dubaï, six mois à Montréal.
Pas de difficultés d'intégration pour vos premières semaines à Dubaï ?
J'ai eu mon visa d'installation, hier. Tout se passe bien pour moi. Les gens sont agréables, accueillants. Je m'entraîne depuis deux semaines en compagnie du boxeur Dzmitry Asanau (Biélorussie) qui fait partie de la même promotion que moi (ndlr : firme canadienne Eye of the Tiger) et qui a choisi, comme moi, de s'installer ici. Je me suis également rapproché d'une société qui installe les étrangers, ici, à Dubaï. Donc, aucun problème d'adaptation.
" Ce serait top de boxer un jour devant mon public montargois et loirétain au CO'Met d'Orléans ". Christian Mbilli.
Votre combat en demi-finale pour la ceinture mondiale des super-moyens devrait se disputer au printemps face à Kévin Lee Sadjo. Vos fans montargois rêvent d'une domiciliation au CO'Met d'Orléans... Un commentaire ?
Un honneur d'être suivi par mes supporters. Oui, je confirme que j'ai visité cette salle, en juillet dernier, en compagnie d'Éric (ndlr : Godey, son ex-entraîneur à Montargis). J'avoue que j'ai été séduit par la qualité de cette infrastructure. Maintenant, vous savez comment ça fonctionne. Ce sont les promoteurs qui décident en prenant en considération plusieurs paramètres. J'ai entièrement confiance en eux.
Avez-vous personnellement une préférence de domiciliation ?
Sentimentalement, c'est clair, le Loiret m'a vu grandir. Mais les choses ne tiennent malheureusement pas qu'à moi. Ma carrière est gérée par une équipe dirigeante. Encore une fois, il y a une confiance mutuelle entre mes promoteurs et moi. Ils travaillent pour trouver la meilleure option pour ma carrière. En optant pour les meilleures alternatives. Mais je vous avoue que j'ai déjà donné mon avis sur le CO'Met d'Orléans. Ce serait top de boxer, un jour, dans cette salle devant mon public montargois, en particulier, loirétain, en général. Maintenant, si le combat a lieu à Paris ou à Québec, l'objectif reste le même pour moi. La victoire rien que la victoire.
Le titre mondial IBF s'ouvre pour vous pour aller affronter en finale le Cubain William Scull. Cette opportunité constitue-t-elle un tournant déterminant de votre carrière ?
Je suis challenger numéro 1 WBC et WBA, 2 WBO et 3 IBF des super-moyens. Je suis sur tous les fronts. Je saisis toutes les opportunités pour atteindre mes objectifs. Je veux prendre le maximum de ceintures mondiales. Je ferai tout pour y arriver.
En demi-finale IBF, Kévin Lele Sadjo (34 ans, 24 victoires dont 21 avant la limite, 0 défaite) n'est pas un inconnu pour vous... N'est-ce pas ?
Je le connais depuis longtemps. On a fait des stages ensemble en équipe de France. On s'est côtoyé à l'Insep. Je l'ai combattu en 2016, chez les amateurs, à Montargis.




