Football - D1 du Loiret : sur les traces de Timur Demirel, le gardien de l'US Turcs Châlette
- Lyes Baloul
- 6 janv.
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 9 janv.

Le gardien de but Timur Demirel défend depuis quatre ans les couleurs de l'US Turcs Châlette. Photo : Lyes Baloul.
Timur Demirel. Ce nom est loin d’être méconnu de la scène footballistique régionale. Ce gardien de but a, en effet, porté le maillot de plusieurs clubs locaux. L’homme de 29 ans défend, pour sa quatrième saison, les couleurs de l’US Turcs Châlette (D1 départementale), club au sein duquel il « donne également un coup de main sur des tâches administratives ». Portrait.
1er décembre 2024. Timur Demirel venait de sauver son équipe d’une fâcheuse égalisation sur le terrain de Malesherbes. L’US Turcs décrochait, ce jour-là, son sixième succès de la saison en D1 départementale (1-2). Avec deux matches en retard, les Châlettois pointent à la 2e place en D1 du district (19 points), derrière Nancray/Chambon/Nibelle, le leader (22 points, avec un match en moins). « C’est l’investissement de toute une équipe. L’année dernière, pour notre première année à ce niveau-là, on a dû attendre la dernière journée pour se sauver en D1. Depuis, on a mis des choses en place. Il y a eu un travail de fond qui a été fait. Aujourd’hui, on est un groupe homogène, qui vit bien. On se connaît très bien entre nous. Une bande de potes. On se rencontre en dehors des terrains. On échange beaucoup sur le club, le niveau et les objectifs. Et cette proximité se reflète sur le terrain, sur nos résultats », explique Timur Demirel.
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« On défendra nos chances à fond pour la montée en R3 »
Six victoires, un nul et aucune défaite, c’est le bilan des Turcs de Châlette, eux qui disposent de deux rencontres en retard : face respectivement à Saint-Cyr-en-Val (5e) et Nancray/Chambon/Nibelle (1er). « C’est un championnat où les matches sont très disputés. On sait à quoi s’attendre à chaque rendez-vous. Mais nous avons nos propres arguments. On a une bonne équipe, capable de produire de belles choses. Avec un entraîneur, qui a de l’expérience (Fahmi Salhi), et qui nous apporte énormément. On l’a déjà démontré. Toute l’équipe est consciente du projet. On défendra nos chances à fond pour décrocher la montée en R3 », appuie le portier châlettois. Son équipe est également sérieusement engagée en Coupe du Loiret. Ce sera sur le terrain de Neuville (R3), en 16e de finale (date à déterminer).
« Je n'ai pas été admis au centre de formation de l'AJA, car on estimait que j’avais une petite taille ». Timur Demirel.
Timur Demirel (1,76 m - 78 kg) se souvient de ses premiers pas sur les terrains de football. « J’avais 5, 6 ans. Mes premières années, je les ai vécues à l’US Châlette, où j’ai fait mes classes chez les jeunes. Puis, j’ai rejoint Montargis en U15 DHR ». Le jeune gardien fut champion de sa catégorie. Avec parmi ses coéquipiers : Serhou Guirassy, l’actuel joueur professionnel du Borussia Dortmund (Allemagne). Timur vise à intégrer l’IFR (Institut du football régional) de Châteauroux. « Ils ont finalement pris un autre gardien ». Le Gâtinais tente sa chance du côté de l’AJ Auxerre. « C’est Jean-François Laurent qui m’a emmené faire une détection pour intégrer le centre de formation. Les dirigeants de l’AJA m’ont refusé, car ils estimaient que j’avais une petite taille. Je suis ensuite retourné en détection dans ce club grâce à Julien Dubois. Il y avait Serhou (Guirassy) ce coup-là. On a essuyé un refus, tous les deux ». Le môme de 14 ans est frustré. « J’avoue que cette non admission m’a affecté, marqué. J’avais 13, 14 ans. Le moral a pris un sacré coup. J’ai pleuré car le foot représentait tout pour moi. J’avais même songé à arrêter le football ». L’éducateur Nuri Gurel lui propose un challenge chez les U17 DH des J3 Amilly. « J’accepte. Puis, j’intègre les seniors en DHR sous la houlette de Jean-Christophe Cseké. Après une saison, Julien Dubois me demande de venir à Montargis en DH ». Timur Demirel est aligné avec l’équipe réserve de l’USMM, en championnat (PH), et en équipe première en matches de Coupe. Au bout d’une saison, le jeune garçon fait ses preuves dans le groupe fanion (DH). Mais… rebondissements. « Je décide de couper avec le foot pour me consacrer aux études, à Tours ». La parenthèse dure deux saisons. « Les terrains me manquaient. Bocar Konté fait appel à moi à l’US Châlette. L’aventure a duré trois saisons. On a réussi la montée de la D4 jusqu’en D2. J’étais également éducateur des U11 au club ». Avant d’atterrir, il y a quatre ans, à l’US Turcs Châlette. Avec à l’appui une montée de la D2 à la D1 du district. « J’y suis aussi membre du bureau. J’essaie d’aider sur des tâches, notamment, d’ordre administratif », note ce contrôleur de gestion dans une entreprise. Timur Demirel le dit. « Ma carrière ? Avec le recul, je me dis que le football est juste pour le plaisir. Si c’était à refaire ? je pense que je forcerais les passages pour envisager une expérience à un niveau plus élevé. Je ne baisserais pas les bras après le refus de l’AJA, par exemple. J’aurais même tenté de cumuler études et football. Mais bon, c’est comme ça. Je suis tout de même heureux de ce que j’ai vécu jusque-là », sourit ce futur… papa.
Agenda. D1 départementale. US Turcs Châlette (2e, 19 points) – Sully (3e, 13 points), dimanche 12 janvier, 14h30, stade Gaston-Maillet, à Châlette-sur-Loing.




