Handball - Adriano Marlin (Montargis) : « Nos objectifs sont accessibles cette saison en N2 »
- Lyes Baloul
- il y a 2 jours
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Les handballeuses montargoises, au sortir de leur réconfortant succès le 15 novembre à domicile face à Évry (33-22), se trouvent en mode trêve, qui se prolongera jusqu’au 10 janvier 2026 (à Rueil). L’USM Montargis pointe à la 6e place de la poule 5, en Nationale 2 (3 victoires, 5 défaites).
La victoire des jaune et bleu lors de la 8e journée a sonné comme un parfum d’air, puisque les coéquipières de Léanne Chevenaut accusaient péniblement le coup… Trois défaites de rang. Même si le doute n’a vraisemblablement jamais pointé le bout de son nez dans le camp montargois, il n’en demeure pas moins que la spirale peu rassurante alimentait de bribes interrogations dans l’esprit d’Adriano Marlin, le coach local. Interview.
Adriano, quel bilan tirez-vous de cette première partie de la saison ?
On a vécu deux couacs. Contre Aulnay (défaite 28-26) et Corbie (défaite 35-31). Handballistiquement, on pouvait gagner ces deux matchs. On avait largement de quoi rivaliser face à ces deux équipes, car, j’estime que l’on joue un meilleur handball qu’elles. Après, on a affronté de grosses équipes comme Colombes (défaite 38-16) et Rosières-Saint-Julien (défaite 23-29). Je savais que ça allait être compliqué. Puis, il y a eu la victoire contre Évry qui fait beaucoup de bien sur le plan mental. Ce match était non négociable pour nous. Il fallait impérativement le gagner.
Le facteur jeunesse a-t-il pesé défavorablement dans certains matchs ?
Uniquement sur le premier match (défaite 19-28 Crépy-en-Valois). Les filles, pour la plupart, jouaient leur premier match en N2. J’ai des joueuses qui viennent de la Prénationale et d’autres des moins 18. Ce soir-là, il y avait leurs familles, leurs proches.... Elles n’avaient pas l’habitude d’évoluer dans de telles ambiances. C’était l’ouverture de la saison. À domicile. La pression et le stress étaient visibles pour mes joueuses. Après la 1re journée, j’ai constaté que les filles souffraient d’inexpérience, à l’exception de celles qui connaissent la N2 ( Batangouna, Dunis, Houget, Chauvot). La difficulté chez certaines joueuses vient de l’aspect psychologique. Elles ont du mal à se libérer. On y travaille tous ensemble. On y arrivera, car techniquement, il y a vraiment du talent dans mon groupe, des choses à faire. Les joueuses s’adaptent progressivement à mes exigences. C’était peu évident pour certaines, au départ. Parce qu’elles découvraient de nouvelles méthodes dans le travail (séances vidéo, etc...).
Quelle lecture faites-vous du niveau de ce championnat ?
Honnêtement, on joue dans une poule qui reste abordable. Le niveau est moins élevé que l’année dernière. On ne va pas se plaindre. . Même si des équipes comme Sainte-Maure-Troyes, Rosières-sur-Julien, Colombes ou encore Noisy-le-Grand ne sont pas facilement jouables. J’en suis conscient.
Quel plan de jeu avez-vous adopté pour cette saison ?
Ma philosophie était de viser des victoires impératives sur les équipes qui sont derrière nous au classement (Saint-Quentin, Corbie, Aulnay, Évry, Rueil, Bully-les-Mines). Sur des matchs face à de grosses équipes, on visera des exploits. Il nous faut un bonus. Mes joueuses sont capables de réussir un coup à chaque match. Ce que je recherche est la stabilité en matière de performance. Faire un seul bon match, c’est donné à tout le monde. La régularité, c’est autre chose.
« Les filles sont conscientes que le maintien est accessible, faisable »
Quelles étaient vos plus grandes satisfactions ?
La régularité aux entraînements de manière collective. Je tourne avec 12, 14 joueuses à chaque séance. Cet investissement est très important pour la cohésion, la compréhension de mes méthodes. J’ai des filles qui sont présentes à trois entraînements par semaine. C’est un luxe pour un entraîneur.
Les flops ?
Il n’y en a pas eu, vraiment. C’est en fin de saison que l’on verra les vrais résultats. Les joueuses n’ont pas encore eu tous les outils nécessaires pour faire valoir leurs arguments. Il faut être patient et laisser le temps faire les choses. C’est précoce de juger mon effectif.
Quel regard portez-vous sur la suite de l’exercice ?
On va démarrer l’année 2026 à Rueil (9e journée, le 10 janvier). On visera la victoire pour consolider notre 6e place au classement. Les filles sont conscientes que le maintien est accessible, faisable. Mais à condition de croire en notre projet. Et de ne pas se reposer sur leurs lauriers. Nos objectifs sont atteignables… Maintenant, on poursuivra le travail et notre marche en avant pour mieux progresser.
Classement. 1er. Rosières-Saint-Julien (21 points), 2e. Sainte-Maure-Troyes (21 pts), 3e. Colombes (20 pts), 4e. Noisy-le-Grand (20 pts), 5e. Crépy-en-Valois (18 pts), 6. Montargis (14 pts), 7e. Bully-les-Mines (14 pts), 8e. Aulnay (14 pts), 9e. Rueil (12 pts), 10e. Évry (12 pts), 11e. Corbie (11 pts), 12e. Saint-Quentin (4 points).
Francis Perrier (président de l’USMM Handball) :
« Nos joueuses sont capables de réussir de belles choses »
« Le groupe est très sain, sérieux, travailleur. Il est à l’écoute et en pleine progression. Nous avons une équipe très jeune. Elles gagnent certainement en expérience au fil des matchs. Nos joueuses sont capables de réussir de belles choses. Elles l’ont prouvé. Qu’elles jouent leur handball de manière naturelle et décontractée. Qu’elles prennent plaisir et ne pas se faire peur. Je suis confiant pour le maintien en N2. Nous avons confiance en elles ».




