Rugby - Régionale 2 : Bertrand Bourdariat, un retour à Montargis qui lui « fait du bien »
- Lyes Baloul
- 11 oct.
- 3 min de lecture
Bertrand Bourdariat est de retour à l'USM Montargis, club qui l'a vu naître rugbystiquement. Le joueur de 23 ans a effectué son retour lors de la première journée de la Régionale 2 du côté de Saint-Pierre-des-Corps, le 21 septembre dernier, avec à la clé un essai et un splendide succès (19-71). Le 3e ligne montargois se dit « super content » de retrouver ses copains. Portrait.
Il retrouve la maison. « C'est ici que tout a commencé. J'ai beaucoup de souvenirs qui me reviennent... Forcément, l'attachement à ce club, aux couleurs, à ce stade, est là. On n'oublie pas d'où on vient ». C'est l'histoire de Bertrand Bourdariat. Comme plusieurs de ses « potes » qui ont choisi la voie du rugby, le garçon est tel un poisson dans l'eau. « C'est un sport que j'ai découvert à l'âge de 4 ans et demi. On m'avait fait essayer le football, mais ça n'a pas marché. Je voulais absolument faire du rugby ». Mais il a fallu qu'il atteigne ses 5 ans pour pouvoir bénéficier d'une licence à l'USM Montargis. La préface d'une carrière. Le « bébé » a grandi. Bertrand Bourdariat. 1,87 m pour 105 kg. Ça risque de cogner fort cette saison.
« Tony Brucy ? C'est mon père au rugby »
L'évolution fut classique. Ordinaire. Il se rappelle de Morgan, son premier éducateur. La suite ? La rencontre avec un entraîneur. Celui qui le marquera à jamais. Tony Brucy. « C'était avec les U13. Un coach avec qui je me suis toujours entendu. C'est quelqu'un qui vous booste, qui vous aide à vous surpasser. Personnellement, je le considère comme mon père au rugby », glisse Bertrand Bourdariat. Lequel a croisé la route de Youssef Menaï, comme éducateur, en juniors. « On a eu la chance d'être bien entouré. On avait un accompagnement sérieux, strict et bénéfique de la part de nos entraîneurs. Et tout le travail qui a été fait s'est avéré fructueux pour notre génération. On a énormément appris », estime-t-il.
Direction Illkirch-Graffenstaden, en Fédérale 3
Ça y est, le jeune homme décide de voler de ses propres ailes. Ses études de Génie civil le conduisent à Strasbourg. Fini le rugby ? « Hors de question ». Un club lui tend les bras. Illkirch-Graffenstaden, en Fédérale 3. Une sacrée aubaine pour le Montargois. Résultat ? Près de trois ans d'aventure. « Une expérience qui m'a fait grandir, évoluer, perfectionner mon rugby », jure-t-il. Au revoir l'Alsace... Future destination ?
« Je prends la décision d'aller en Australie »
Sa décision est mûrement réfléchie. Le jeune Bertrand décide de prendre le vol à destination de... l'Australie. Pourquoi ce choix ? « Pour perfectionner mon anglais, découvrir un autre monde, changer d'air. J'ai pu visiter des pays comme l'Indonésie, le Japon ». Un projet trotte alors dans sa tête. « Je voulais être pilote de ligne. Rien à voir avec le Génie-civil... Malheureusement, à cause de mes problèmes aux yeux que j'ai détecté cet été, cette ambition est tombée à l'eau ». Et le rugby en terre australienne ? « J'ai tenté le coup dans un club. Mais ça n'a pas matché ». Le jeune homme en est alors déterminé. Retour en France. Et précisément, à Montargis. « Là où tout a démarré pour moi ».
« Mon objectif pour cette saison ? Participer à ce beau projet collectif »
Retour donc au bercail pour l'enfant local. « La présence de Tony (Brucy) a pesé dans mon choix. Et quand je vois que l'équipe est composée de beaucoup de mes anciens coéquipiers en jeunes, ça fait vraiment plaisir et envie », dit-il. « On est une bande de potes, un noyau de copains autour de ce projet. Notre ambition est bien évidemment la montée. La place de ce club n'est sûrement pas en R2. On devrait être au minimum en R1. On va tout donner pour atteindre nos objectifs ». Bertrand Bourdariat était contraint au repos lors du deuxième match de son équipe le 28 septembre face à Arçay (41-9). « Des douleurs à la cuisse que je traîne depuis mon passage à Illkirch. J'espère m'en débarrasser cette saison ». Ce dimanche, le numéro 8 de Montargis est convoqué pour le déplacement de son équipe à l'AS Luynoise Rugby. « Je me sens bien mentalement et physiquement ». Et si c'est Bertrand Bourdariat qui le dit...
