L’USM Montargis disputera ce dimanche 4 mai la finale du championnat de Régionale 2 de rugby. Tous les regards seront, en effet, rivés cet après-midi, vers le stade Raymond Bourdon, à Chinon (Indre-et-Loire), où Montargois et Fleuryssois négocieront le bouclier régional (16h45). Antoine Rabillon, le centre de la formation jaune et bleu, en est convaincu. " Je veux gagner ce trophée pour mon grand-père...". Jean Rabillon fut autrefois joueur au club montargois. Tout comme Laurent, le père d’Antoine. Bref, une famille qui vibre pour le ballon ovale.
Dans quelques heures, le cœur d’Antoine Rabillon battra la chamade à 250 kilomètres de Montargis. L’émotion sera forte lorsqu’il foulera la pelouse du stade Raymond Bourdon, à Chinon, ville médiévale et sa majestueuse forteresse royale. Mais l’heure n’est guère au tourisme. " il y a une finale à disputer. Et une finale, ça se gagne ", glisse Antoine Rabillon. Le numéro 12 de l’USM Montargis en est, par ailleurs, conscient. " Fleury a terminé la phase régulière à la première place devant nous. Cette équipe ne nous a jamais battus cette année. Un match nul à l’aller, une victoire pour nous au retour. Mais si elle a fini en tête du classement, ce n’est forcément pas pour rien. C’est un coriace adversaire. On sait à quoi s’attendre ".
" Fleury est sûr de monter. La pression est de notre côté pour aller chercher ce bouclier "
Le règlement est clair. Ou presque. Seul le premier de la phase régulière du championnat parvient à valider sa montée au niveau supérieur. Autrement dit : Fleury. Qu’en est-il, donc, de l’enjeu de cette finale de R2, cet après-midi ? Un caractère symbolique et...sportif. Parce que la saison n’est pas finie. Montargis pourra poursuivre son chemin en phase de championnat de France. Mais le club local n’y pense pas, à présent. " Notre mission est d’abord de remporter le bouclier. Puis, on s’attaquera à autre chose ", explique Antoine Rabillon. Lequel ne cache pas que " la pression est de notre côté " , car les Fleuryssois sont sûrs de monter en R1 et que ce bouclier " pourrait être considéré comme un bonus pour eux ".
" Tout le monde est ultra-motivé pour cette finale "
C’est un Antoine Rabillon tout feu tout flamme qui décrit l’ambiance au sein de son équipe avant le coup d’envoi de cette confrontation 100 % Loirétaine. " Tout le monde est ultra-motivé pour cette finale. On sait que ça va être un très beau match. On sait ce que cet adversaire vaut. Les Fleuryssois savent aussi ce que l’on vaut. On se connaît. Maintenant, on sait ce que l’on a à faire. La mobilisation est generale, chez nous. Une concentration au maximum ".
Un clin d’œil pour Jean Rabillon, le grand-père...
Jean Rabillon, le grand-père d’Antoine, avait longtemps évolué, dans les années 60, sous les couleurs de l’USM Montargis. " J’ai grandi avec cette culture et cette passion pour ce sport. À l’âge de 6 ans, je voulais tester le foot. Mon père m’à dit : essaie d’abord le rugby ". Le môme découvre, alors, ses premiers instants au stade Champfleuri. " Des souvenirs, oui, j’en ai gardé de ces années-là. On n’oublié pas ses premiers entraîneurs, ses premiers potes... J’ai tout de suite aimé ce sport. C’est une histoire d’engouement familial. De valeurs, aussi ". Antoine Rabillon a déjà une idée en tête. Si Montargis gagne le bouclier ce dimanche, il accrochera la photo de joie de son équipe tout près de celle de son grand-père, visible au club-house, à Champfleuri.
Antoine Rabillon, meilleur marqueur du championnat de Régionale 2 cette année
Antoine Rabillon. 22 ans. 1,84 m. 82 kg. Et des statistiques plus que légitimes, cette saison. En effet, le centre de l’USM Montargis, pour sa deuxième saison en seniors, n’est autre que le meilleur marqueur du championnat de Régionale 2 version 2024-2025. 177 points. " Je sais que j’en ai plantés pas mal, mais j’ignore le nombre ", dit-il. " Si je vis une belle saison, c’est grâce à la cohésion de toute l’équipe. Ma saison est à l’image de tout le groupe. On vit ensemble. On gagne ensemble. C’est la puissance de l’équipe. La solidarité collective est notre force ".
" Mohamed Gaaloul m’avait dit : dès que tu as 18 ans, tu viendras jouer avec l’équipe réserve "
C’est la reconnaissance d’un enfant qui a vite grandi. Très vite. " Quand le coach Mohamed Gaaloul est arrivé au club avant le Covid-19, j’étais junior, je n’avais pas encore 18 ans et je devais partir pour mes études. Il avait retenu le moment auquel j’étais susceptible de revenir sur Montargis. Il m’avait rappelé pour me proposer de rejoindre les seniors...". Le coach montargois quittera son poste en fin de saison en cours. " Il laissera vraiment quelque chose de solide, de bien construit. Une bonne base pour l’avenir du club. Il mérite que l’on lui offre le bouclier en guise de cadeau...". Les parents d’Antoine Rabillon seront présents ce dimanche 4 mai dans les travées du stade Raymond Bourdon, à Chinon. De quoi galvaniser le jeune Antoine, joueur qui caresse le rêve de ramener...le bouclier à la maison.
