Rugby - Marielle Beaujouan, la femme qui murmure aux oreilles des cadettes du RAS 45
- Lyes Baloul
- 19 avr. 2024
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 20 avr. 2024

Marielle Beaujouan, la coach du RAS 45. (photo : USM Montargis rugby).
Les dix-huit cadettes du rassemblement 45 (RAS 45) réunissant les clubs de Montargis, du Chesnoy à Amilly, de l'US Pithiviers, de l'US Orléans ainsi que du CJF Fleury disputeront ce samedi 20 avril, au stade Champfleuri, à Montargis, face à l'équipe de Vierzon, la finale régionale de rugby à 10 (14h45). Un moment historique pour Marielle Beaujouan, co-entraîneur des joueuses locales.
Le regard rivé sur ses capées. Un échange avec Killian Bachy, son binôme. Un sourire envers la mère d'une joueuse. Les choses sérieuses ont commencé du côté de Champfleuri, à Montargis. Parce que ce samedi 20 avril sera plus que jamais inscrit dans l'histoire du rugby local. Parce que dans quelques heures heures, des cœurs battront la chamade. « Nous aborderont ce match avec aucune pression. Au contraire, c’est une chance de pouvoir disputer un titre régional. Les filles sont contentes ». Ce sont les mots d’une femme. Les convictions d’une passionnée de rugby. Les confessions d’une coach… Les derniers mots. Avant la tempête. Ce samedi n’est pas un jour comme les autres.
« Une bande de copines autour d’un projet »
Les cadettes locales du RAS 45, c’est toute une histoire. Une histoire qui aura débuté en septembre dernier. « À Montargis, nous n’avions pas assez de joueuses (cadettes) pour s’engager dans un championnat. Il fallait donc opter pour un rassemblement en associant certains clubs pour permettre aux joueuses de cette catégorie de s’exprimer dans leur sport préféré… », raconte Marielle Beaujouan. Le temps presse. Trop vite. « Il fallait construire, trouver les automatismes entre les filles. Créer une certaine cohésion de groupe. Sur et en dehors du terrain », confie-t-elle. Et d’ajouter. « On a réussi à créer une certaine homogénéité entre les joueuses. Elles ne se connaissaient pas trop jusque-là. On a organisé des moments conviviaux, des rendez-vous pour qu’elles apprennent à se connaître davantage, à vivre ensemble autour d’un projet, autour d’un objectif, à créer des liens amicaux ». Le résultat est plus qu’éloquent. « C’est une bande d’amies. Des copines qui aiment le rugby », sourit Marielle Beaujouan.
« Nous jouerons face à une solide équipe de Vierzon »
Marielle Beaujouan prévient. « Nous jouerons face à une solide équipe de Vierzon qui a une force : une section sportive, donc les joueuses se connaissent entre-elles depuis plusieurs années. Mon groupe s’entraîne très peu ensemble. On a mis quelques séances d’entraînements en commun ». Mais la coach locale en est convaincue. « Mon équipe a bien travaillé pour cette finale. Les joueuses ont un seul but, une seule ambition. Elles se sentent prêtes ». Lors des deux confrontations entre les deux équipes en phase régulière du championnat cette saison, RAS 45 avait chuté à domicile au match aller avant d'aller prendre sa revanche au match retour à Vierzon.
« Pérenniser la pratique féminine à Montargis »
Marielle Beaujouan est une coach ambitieuse. « Je suis pour la pérennité de la pratique du rugby féminin chez les moins 18 pour les années à venir, à Montargis ». Les ambitions de la technicienne locale ne doivent rien au hasard. La jeune femme a découvert le rugby à l’âge de 12 ans. Au club de Suresnes (Hauts-de-Seine). « Pourquoi le rugby ? Il me fallait un sport qui me défoulait. Je suis assez nerveuse, avec un fort caractère. Mais pas mauvais », sourit celle qui évoluera plus tard en élite 2 sous les couleurs de Nanterre, club au sein duquel elle assurait également la responsabilité d’entraîneur chez les catégories jeunes. Puis, direction la région Centre-Val de Loire. À Joué-lès-Tours, où elle remporta en 2022, en tant que joueuse, le titre de champion de France de Fédérale 1. « Déjà, à cette époque-là, j’entraînais les -18 féminines de Blois », explique celle qui évolue désormais au club de Blois. Depuis plusieurs mois, Marielle Beaujouan, professeure des écoles, vit dans le Gâtinais suite à une affectation professionnelle. La connaissance avec l’USM Montargis s’est effectuée grâce à Youcef Manaï, le joueur montargois et l’actuel pilier blésois (double licence). À 30 ans, Marielle Beaujouan est prête à écrire une nouvelle page de son histoire. À commencer dès ce samedi lorsqu’elle convoitera le titre régional sur le banc des cadettes du RAS 45. Le compte à rebours est lancé…
Finale cadettes. Ce samedi 20 avril, 14h45, au stade Champfleuri, à Montargis. RAS 45 – Vierzon. Entrée gratuite.




