top of page
Foued et Fahmi Salhi, une passion commune pour le football (photo de gauche : Tiffany Bonnici, de droite : Lyes Baloul).
Foued et Fahmi Salhi, une passion commune pour le football (photo de gauche : Tiffany Bonnici, de droite : Lyes Baloul).

Foued et Fahmi Salhi, 43 et 42 ans, se retrouvent, ce dimanche 12 octobre, sur les bancs respectifs du FC Mandorais et de l'US Turcs Châlette, à l'occasion du troisième tour de la Coupe du Centre qui se disputera sur le terrain du stade Gaston-Maillet, à Châlette-sur-Loing (15 heures). Inséparables lorsqu'ils furent joueurs, les deux frangins s'affrontent officiellement pour la première fois en tant que coaches. Duel fraternel au sommet. Extrait.

Foued et Fahmi Salhi ne se croiseront pas chez leurs parents ce dimanche. Car les deux hommes ont rendez-vous pour une explication. Rassurez-vous : « on est deux frères, deux potes. On s'est toujours très bien entendus », glisse Foued Salhi. « On s'est tout le temps suivis, conseillés », jure de son côté Fahmi. Comment abordent-ils leur rencontre de ce dimanche 12 octobre ?


« C'est un match particulier pour nous, mais rien d'extraordinaire »

Sourire au visage, le verbe posé, Foued Salhi, comme à son accoutumée, sait que « ce match est particulier » pour lui et son frère. « On s'est déjà rencontré en amical. Mais là, c'est vrai que ce sera une autre histoire, un match officiel », cède Fahmi. Installé cette saison sur le banc du FC Mandorais, Foued Salhi vise un maintien rapide de ses troupes en Régional 3 (poule C). Une victoire, un nul et une défaite, c'est le bilan du club mandorais en ce début d'exercice. Entamant sa troisième année à la barre technique de l'US Turcs Châlette, Fahmi Salhi fait l'unanimité au sein de cette structure, lui qui a réussi, il y a deux ans la montée en D1 départementale puis en R3 au sortir de l'exercice 2024-2025, avant que cette accession sportive ne soit terriblement rejetée par le district du Loiret (manque d'équipes jeunes à l'US Turcs Châlette).


Inséparables depuis leur jeune âge


C'est l'histoire de deux enfants qui s'adonnent à leur passion : le football. Dans la cité Gué aux Biches, à Châlette, c'est ici que tout a commencé pour les deux frères. « On est né avec un ballon dans les pieds », sourit Foued. « Les parents n'étaient pas hostiles à ce que l'on fasse du foot. Mais ils avaient tout de même un œil sur nous. Ils nous faisaient confiance, mais ils surveillaient notre sérieux à l'école », se rappelle Fahmi. Les deux mômes s'inscrivent au club de Cepoy. Foued Salhi s'en souvient. « Dominique Morin était notre premier éducateur ». Au bout de trois ans (cadets et minimes), les deux frères filent à l'USM Montargis. En U15 sous la houlette de Serge Presle. L'aventure dure une saison. Direction les U17 des J3 Amilly d'Alain Blaser. Là, la carrière des deux adolescents prend forme. Les deux joueurs progressent. U18, équipe seniors 3, équipe réserve et équipe fanion de Fabien Croze et d'Eric Lefèvre. « Le sérieux a toujours été notre devise. La discipline », estime Foued, lui qui, ensuite, « abandonne » pour la première fois Fahmi pour tenter une expérience du côté de l'AS Gien, en division d'honneur (DH). Mais les deux Salhi se retrouvent peu après. À Amilly. Avant d'aller vivre une « inoubliable » expérience à Malesherbes sous les commandes d'un homme : Georges Cazeaux. « On a vécu des moments extraordinaires dans ce club en CFA2 et en DH. Cette expérience nous a permis de grandir, de progresser », esquisse Foued. « La montée de DH à CFA2 était belle. Le match en Coupe de France, quand on était en DH, face à une CFA, était aussi un jour magnifique en souvenirs », appuie Fahmi. L'épopée durera six belles années.


Montargis, Amilly, l'ES Gâtinais, l'AS Contres...


Après Malesherbes, les deux jeunes hommes se dirigent à l'US Montargis. À la clé : une montée de DHR en DH. Habitués à fêter les accessions, Fahmi et Foued Salhi récidivent à l'Entente Sportive Gâtinais de Frédéric Deverchin et Maxime Truffy (de PH à DHR). Leur chemin se poursuit à Amilly. La montée en DH. La suite ? Un passage à l'AS Contres (montée en DH)puis au Sporting Châlette (montée de la D3 à la D1) pour Foued, lui qui arrête sa carrière à l'âge de 38 ans). Tout comme Fahmi qui a décidé de raccrocher les crampons à 38 ans.


« Le foot nous a donné ce que nous sommes devenus aujourd'hui »

Fahmi et Foued Salhi sont formels. « Le foot nous a inculqué des valeurs, le respect, le goût à l'effort. Il nous a donné ce que nous sommes devenus aujourd'hui », affirment les deux entraîneurs. Des regrets ? « J'avais des propositions en National. J'aurais peut-être pu essayer de jouer plus haut. Mais dire que ça m'a laissé des regrets, non. J'ai priorisé ma vie professionnelle (il travaille à la mairie de Châlette). Les rencontres avec les gens pendant tout mon parcours, ça, c'est inestimable pour moi. À nous de transmettre aux jeunes générations », dit Foued. Même son de cloche chez Fahmi. « J'ai laissé une bonne image de moi-même. Le foot m'a permis de croiser beaucoup de monde, de belles personnes... C'est une richesse pour moi ». Et une fierté pour ces deux pères de famille.



De gauche à droite : Ibrahima Diop, Baptiste Malherbe et Émilie Salhi. (photo : AJA).
De gauche à droite : Ibrahima Diop, Baptiste Malherbe et Émilie Salhi. (photo : AJA).

Mise en place depuis plusieurs années, la convention de partenariat entre les J3 Amilly et l’AJ Auxerre est prolongée jusqu'en 2028.

Les sourires entre les deux parties en disent long sur la satisfaction mutuelle de leur collaboration. Les footballeurs amateurs amillois vont donc bénéficier de nouveau du concours de leurs homologues professionnels auxerrois. " C’est une excellente chose pour le club. Ce partenariat revêt un sens sportif, social et fortement symbolique. Il s’inscrit dans la continuité. Nous sommes fiers de la confiance accordée par l’AJ Auxerre ", ont réagi unanimement Émilie Salhi et Ibrahima Diop, les deux présidents de la section football des J3 Amilly.


Joueurs supervisés, échanges entre les éducateurs et tournoi U13 de foot à 11 en avril 2026...


Baptiste Malherbe, le président-directeur général de l’AJ Auxerre était présent lors de la prolongation de ce partenariat. Tout comme Bernard David, le directeur de la pré-formation du club de l’Yonne. Quid du fond de cette coopération entre les deux structures ? " De jeunes joueurs de chez nous pourront être supervisés. Des échanges de travail s’effectueront entre nos éducateurs et ceux de l’AJA. Et un projet d’organisation d’un tournoi U13 de foot à 11, à Amilly, incluant des clubs partenaires de l’AJA, est à l’étude. Il pourrait y avoir lieu en avril 2026. Ce tournoi existe déjà, mais malheureusement stoppé à cause du Covid-19...", expliquent Émilie Salhi et Ibrahima Diop. La section football des J3 Amilly va très certainement dépasser le seuil habituel du nombre de licenciés : ils seront entre 450 et 500 inscrits pour cette saison. Un record !



François Carré a eu l'illustration parfaite : une image dans le métro.
François Carré a eu l'illustration parfaite : une image dans le métro.

Intervenant ce mardi 7 octobre lors de la semaine de la santé que le collège Paul-Eluard, à Châlette-sur-Loing, organise du 6 au 10 octobre, François Carré a une nouvelle fois dressé un constat accablant sur la sédentarité aussi bien chez les adultes que chez les enfants. Le cardiologue, enseignant-chercheur et éminent professeur au centre hospitalier universitaire de Rennes, en est formel lorsqu'il s'agit des plus jeunes. « Nos enfants ont des maladies de vieux ! », fulmine-t-il. Extrait.

C'est quoi la santé ? La réponse de François Carré est sans équivoque : « C'est lorsque l'on se sent bien physiquement, mentalement et socialement ». Or, l'état des lieux sanitaire, aujourd'hui, en France, n'inspire guère la sérénité. Pire, la situation est extrêmement préoccupante. La raison ? Une sédentarité croissante. Dit autrement, « On ne bouge pas assez ! ». Conséquences : les maladies liées à l'inactivité physique affolent les statistiques : diabète, cancer, infarctus, etc...


 « Notre santé dépend de nous. Et c'est maintenant que l'on doit en prendre soin ». François Carré (cardiologue).

Lors de cette conférence, le professeur François Carré s'est adressé aux enseignants, aux enfants et aux parents. « Nos enfants ont des maladies de vieux. Et c'est le moment ou jamais, maintenant, de prendre soin de sa santé », alerte-t-il. En effet, à en croire le rapport du cardiologue, « l'écran est un facteur ultra dangereux pour la santé, notamment pour les enfants ». Pour cet enseignant-chercheur, « la société ne mesure pas les dangers de la sédentarité et de l'inactivité physique. On ne parle pas forcément de faire du sport, mais de bouger ». Pour cela, les recommandations de François Carré sont claires : « interdiction des écrans chez les moins de 3 ans, limitation chez les moins de 6 ans et préconiser 2 heures par jour pour les 6 - 17 ans ». Aller à l'école à pied, opter impérativement pour les escaliers au lieu de l'ascenseur, faire ses courses à pied, voilà de simples astuces, appuie le professeur, pour diminuer sensiblement les risques de tomber gravement malade. Sur les jours travaillés, les adultes restent 12 heures assis contre 9 heures les jours non travaillés. Un enfant de 7 ans passe 51% de son temps assis, 75% chez les adolescents. Les parents ont une part de responsabilité. « Si vous n'apprenez pas à votre enfant de dire bonjour, il ne le dira pas. C'est pareil pour l'activité physique. Il faut bouger dès sa naissance jusqu'à l'Ehpad », juge François Carré.


« La chaise tue lentement »


Le constat fait froid dans le dos. La chaise est la quatrième cause de mortalité dans le monde. Et la première cause de mortalité évitable. En France, ce sont pas moins de 50.000 décès par an. Chez les jeunes, si la situation n'évolue guère, « les collégiens préparent leur infarctus à 30 ans », prévient François Carré. Illustration : la première cause d'arrêt cardiaque avant 30 ans ? Infarctus du myocarde. En 1987, un collégien de 10-12 ans était capable de courir à 11km/h pendant 5 minutes. Cette performance est revue à la baisse en 2022 : 9,7 km/h. Heureusement, certains chiffres rassurent. Des expériences menées dans des collèges incluant 10 minutes supplémentaires d'activité physique dans les programmes à l'encontre des élèves. Et les résultats sont parlants : un jeune de 10-12 ans parvient à courir à 10,2 km/h durant 5 minutes, soit 44% de la baisse rattrapée. François Carré en est persuadé : « votre corps est le seul endroit où vous êtes obligés de vivre pendant toute votre vie. Alors prenez en soin ! ». En bougeant ! Un peu, beaucoup !



bottom of page